Pas de joker
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Pas de joker
Le mauvais sort semble s'acharner sur l'USAP, handicapée par trop d'absents et balayée ce week-end par Montpellier, après 25 succès d'affilée à Aimé-Giral. La sanction est brutale, avec une 12 e place au classement, qui tranche avec la réussite des deux dernières saisons. Et Biarritz qui pointe le bout du nez mercredi...
Samedi , le fil s'est rompu. L'invincibilité de l'USAP à Aimé-Giral (25 matches), symbole de son hégémonie dans le Top 14 depuis deux ans, a pris fin ce week-end face au voisin Montpellier (16-6). Devant ce revers de fortune, les Catalans ont quitté le vestiaire sans un mot, laissant le président Paul Goze décrire la frustration générale. "Cette défaite nous marque vraiment. Je me suis abstenu de parler aux joueurs, l'heure n'est pas aux grands discours. Mais j'aurai l'occasion de le faire." On connaît le credo "gozien" - ("Il y a des fondamentaux sur lesquels l'USAP a bâti depuis toujours : la vaillance, le combat. C'est la base et elle n'est pas négociable.") -, mais cette fois-ci, le boss devrait plutôt s'attacher à soutenir ses joueurs, conscient qu'ils n'ont pas lutté à armes égales.
La défaite n'en est pas moins douloureuse. Pour le finaliste en titre, il faut y voir plus qu'un faux-pas. On attendait une réaction de sa part, ce fut une confirmation. Huit jours après sa défaite à Brive (26-11), l'USAP a chuté devant son public, résigné et fataliste, qui n'a même pas sifflé. Mais avec une équipe entière indisponible ou abonnée à l'infirmerie (lire encadré), les "sang et or" n'en peuvent plus de forcer leur destin. La sanction est brutale : après trois journées dont deux à domicile, Perpignan traîne en queue de peloton, à la 12 e place.
Attaque en berne
Tout ça passait encore il y a deux ans. Il y avait toujours dix blessés en moyenne, la charnière changeait sans arrêt, des jeunes se révélaient (Porical, Guirado, Pérez, Planté, Mélé...) et l'USAP montait à Paris au Stade de France. Rétrospectivement, on mesure la portée de l'exploit. Aujourd'hui, l'adversité s'est renforcée, le niveau du Top 14 s'est élevé, il n'y a finalement que l'USAP qui n'a pas changé (deux recrues, Boulogne et Edmonds).
L'arrivée d'un joker ? "Ce n'est pas le problème. Les blessés ne le sont pas pour longtemps. Il faut faire le dos rond", réplique Paul Goze. Un autre sujet fâcheux n'attendra pas : l'inefficacité des Catalans en attaque. Si on enlève la victoire contre Albi en avril dernier, l'USAP n'a inscrit qu'un essai lors de ses six derniers matches officiels. Contre Montpellier, Michel s'est vu refuser un essai (32 e ) et Grandclaude a failli marquer (35 e ). Deux éclairs dans la grisaille, où Battle fut le seul à réaliser un exploit personnel. Les problèmes de charnière (trois différentes en autant de matches), la méforme et blessures des cadres (Mermoz, Porical, Hume, Sid...) et un manque de confiance sont pointés du doigt. Les bonnes excuses ne manquent pas, mais le tableau fait tâche.
Vincent Couture
Samedi , le fil s'est rompu. L'invincibilité de l'USAP à Aimé-Giral (25 matches), symbole de son hégémonie dans le Top 14 depuis deux ans, a pris fin ce week-end face au voisin Montpellier (16-6). Devant ce revers de fortune, les Catalans ont quitté le vestiaire sans un mot, laissant le président Paul Goze décrire la frustration générale. "Cette défaite nous marque vraiment. Je me suis abstenu de parler aux joueurs, l'heure n'est pas aux grands discours. Mais j'aurai l'occasion de le faire." On connaît le credo "gozien" - ("Il y a des fondamentaux sur lesquels l'USAP a bâti depuis toujours : la vaillance, le combat. C'est la base et elle n'est pas négociable.") -, mais cette fois-ci, le boss devrait plutôt s'attacher à soutenir ses joueurs, conscient qu'ils n'ont pas lutté à armes égales.
La défaite n'en est pas moins douloureuse. Pour le finaliste en titre, il faut y voir plus qu'un faux-pas. On attendait une réaction de sa part, ce fut une confirmation. Huit jours après sa défaite à Brive (26-11), l'USAP a chuté devant son public, résigné et fataliste, qui n'a même pas sifflé. Mais avec une équipe entière indisponible ou abonnée à l'infirmerie (lire encadré), les "sang et or" n'en peuvent plus de forcer leur destin. La sanction est brutale : après trois journées dont deux à domicile, Perpignan traîne en queue de peloton, à la 12 e place.
Attaque en berne
Tout ça passait encore il y a deux ans. Il y avait toujours dix blessés en moyenne, la charnière changeait sans arrêt, des jeunes se révélaient (Porical, Guirado, Pérez, Planté, Mélé...) et l'USAP montait à Paris au Stade de France. Rétrospectivement, on mesure la portée de l'exploit. Aujourd'hui, l'adversité s'est renforcée, le niveau du Top 14 s'est élevé, il n'y a finalement que l'USAP qui n'a pas changé (deux recrues, Boulogne et Edmonds).
L'arrivée d'un joker ? "Ce n'est pas le problème. Les blessés ne le sont pas pour longtemps. Il faut faire le dos rond", réplique Paul Goze. Un autre sujet fâcheux n'attendra pas : l'inefficacité des Catalans en attaque. Si on enlève la victoire contre Albi en avril dernier, l'USAP n'a inscrit qu'un essai lors de ses six derniers matches officiels. Contre Montpellier, Michel s'est vu refuser un essai (32 e ) et Grandclaude a failli marquer (35 e ). Deux éclairs dans la grisaille, où Battle fut le seul à réaliser un exploit personnel. Les problèmes de charnière (trois différentes en autant de matches), la méforme et blessures des cadres (Mermoz, Porical, Hume, Sid...) et un manque de confiance sont pointés du doigt. Les bonnes excuses ne manquent pas, mais le tableau fait tâche.
Vincent Couture
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